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Le Gardiens du Pont et Macaq présentent: Mussango de Malam
Accès: La Culée Rive Gauche du Pont Alexandre III - Côté Quai d'Orsay - Paris
Vendredi 5 juin au 14 juillet 2009
Zensure avec un S intitial a dit un jour l’écrivain Bernard Noël dans un texte célèbre, « sensure » pour privation de sens. Une nouvelle fois l’Afrique aura été censurée, violentée, agressée. Le 4 juin 2009 alors que 700 invités étaient attendus et venaient à la culée rive gauche du Pont Alexandre III pour une fête de la création, pour une fête contre la guerre, « Mussango » dit l’artiste noir (« Paix » en Camerounais), la police fit irruption avec une agressivité incroyable affirmant le « juste droit » : « Dehors la Préfecture, dedans la Mairie ! ».
Et oui la France en morceaux, en appartenance toujours, en « juste droit » sécuritaire au point de murer (les certitudes), et de castrer (l’imaginaire). Ce vendredi 3 juillet 2009 d’un commun accord avec un ensemble de partenaires, l’association « Les Gardiens du Pont » arrête l’exposition MALAM dans la culée rive gauche du Pont Alexandre III, prévue pourtant jusqu’au 1er novembre 2009 veille du jour des morts !
Le lettre ouverte au Préfet de Police ci-jointe, a pour pendant exact notre désespérance envers la Mairie de Paris, inopérante, attentiste et non voyante. Promesses de M. Girard non tenues, camouflets et camouflage du Maire et de ses adjoints très présents en opposition (avant 2001), puis disparaissant quand le pouvoir fut pris.
A Berlin, à Bruxelles, à Prague… des lieux tels existent et l’Etat les favorise. Ici tout est géré, forcé et responsabilisé par le pouvoir politique quitte à aseptiser l’imaginaire dans des querelles et des rivalités plus que stériles, mortelles.
La culée rive gauche du Pont Alexandre III a fêté ses 10 ans d’existence le 4 juin 2009 lors de ce vernissage qui était une fête, et elle le fut. 700 invités d’honneur, d’honneur sans hiérarchie puisque toutes les couches de la Société furent représentées (peut-être le meilleur gage de sécurité justement dans cette Société impuissante à ce sujet), 700 invités d’honneur pour nous, qui ont vu et entendu.
Aujourd’hui nous fermons, nous préférons nous censurer nous mêmes que de subir sans cesse, car nous sommes ruinés, fatigués, étouffés par les désillusions et l’impuissance (voulue) des pouvoirs. Mourir libre ou vivre prisonniers, est un triste choix que nous ne voulons pas faire, mais que nos décideurs nous obligent à faire.
Alors parce qu’ils ont vu et savent, qu’il ont prétendu pouvoir agir (rien n’est moins sûr dans un Monde où les mots ne trouvent que rarement leur équivalence dans l’action), nous en appelons aux riches et aux puissants, à ceux qui ont aimé et utilisé dans « l’ombre » ce lieu magique, parce qu’inverse à l’habitude et à la standardisation qui nous guettent, et qui nous feront mourir tous, pauvres ou riches.
Tous ceux qui le peuvent, agir, essayer de faire bouger Préfets et Maires, c’est si simple s’ils le veulent la liberté et la sécurité. S’ils le veulent bien sûr !
Avec un C ou avec un S mais avec les deux sûrement, le pouvoir aura gagné, aura castré une fois de plus… Aura t-il vraiment gagné, et jusqu’où ?
Agri vite, agir ensemble… la culée rive gauche ne nous appartient pas. Elle a été tout simplement rendue disponible à un imaginaire, à une autre idée d’une Société et d’une Population en mouvement.
En mouvement !...
En amitiés et respect… Et pardon pour ceux qui voulait voir et découvrir « Mussango ».
Hélas force est de constater, les guerres continuent...
Patrick Brunie Fondateur de l’association « Les Gardiens du Pont ».
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